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Actualités du fioul
Quel avenir pour le chauffage au fioul domestique ?
Publié le 19/03/2018 15h28
S’il y a bien des questions qui reviennent très souvent parmi les consommateurs de fioul domestique, ce sont bien celles qui concernent sa situation actuelle par rapport aux autres énergies sur le marché ainsi que son avenir pour les années, voire dizaines d’années, qui arrivent. Comment le prix du fioul va-t-il évoluer en 2018 et après ? Pour combien de temps en avons-nous encore dans les sous-sols de la Terre ? Comment se place le fioul par rapport à ses concurrents ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre aujourd’hui.
Quelle évolution future pour le prix du fioul ?
Pour commencer, un petit retour en arrière. Fin novembre 2016, les membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) ainsi que des partenaires extérieurs comme la Russie ont décidé de brider leurs extractions pour diminuer l’offre et faire remonter le cours de l’or noir qui était redescendu autour de 40$ le baril. Suite à leurs efforts ainsi que des problèmes géopolitiques mondiaux répétés, le prix du baril de pétrole est revenu autour de 60-65$ début 2018, ce qui a mécaniquement fait augmenter le prix du fioul directement indexé dessus.
Cette hausse de valeur leur a bien sur profité mais il y a un pays qui a su particulièrement l’exploiter : les Etats-Unis. Le pays de l’oncle Sam ne fait pas partie de l’OPEP et ne participe pas à l’accord de réduction. Cela lui a donc permis de rouvrir un maximum de puits de forage et de reprendre la production à plein régime car ses producteurs disposent désormais de marges confortables.
L’offre mondiale qui auparavant diminuait, est en train de s’inverser à nouveau en grande partie grâce à l’explosion de la production américaine. Par ailleurs, l’exploitation du pétrole de schiste devient de plus en plus abordable et facile du fait de l’évolution de la technologie. Ces facteurs pris en compte, le baril de pétrole devrait continuer à évoluer dans une fourchette de 55 à 70$ le baril durant l’année 2018, ce qui signifie également peu de mouvements brutaux du prix du fioul domestique à l’avenir.
Allons-nous manquer de pétrole ?
Oui, puisqu’il s’agit d’une ressource naturelle, par définition nous allons un jour en manquer. Cependant, ce jour n’est pas « proche » au regard d’une vie humaine puisque l’on estime en avoir encore bien assez pour répondre à la demande au minimum jusqu’en 2050. Ces estimations ont même tendance à s’allonger grâce aux nouvelles techniques qui permettent un meilleur rendement des puits de pétrole actuels. Sans compter que les compagnies pétrolières continuent d’explorer et de trouver de nouveaux gisements, même s’il faut avouer qu’ils sont moins volumineux qu’au siècle dernier. Enfin, l’évolution de l’efficacité des systèmes de chauffage ainsi que des moteurs des véhicules contribuent également à rallonger cette date fatidique.
Existe-t-il un chauffage moins cher (gaz, pellets, géothermie) ?
Contrairement à certaines croyances parfois véhiculées par les médias, le fioul domestique reste l’énergie de chauffage la moins chère sur le marché avec le gaz de ville. Le prix de ce dernier est, à l’instar du fioul, indexé sur les cours du pétrole brut. Bien qu’elles n’aient pas la même fiscalité, ni les mêmes méthodes de fixation de leurs prix, cela explique en partie pourquoi ces deux énergies ne se trouvent jamais très loin l’une de l’autre.
En ce qui concerne le chauffage aux pellets et la géothermie, même si ces modes de chauffage récents semblent séduisants au premier abord, il faut y faire attention. En effet, l’installation d’un système fonctionnant aux pellets ou grâce à la géothermie coûte encore très cher. De plus, il faut compter en moyenne 2kgs de pellets pour 1L de fioul tout en sachant que le rendement de ce type de chaudière est 20% moindre qu’une chaudière fioul. Dans le cas de la géothermie, c’est l’énergie primaire à l’électricité qui revient cher (près de 2 fois plus que le fioul).
Si vous souhaitez réellement faire des économies d’énergie, il y a une phrase connue et pleine de sens qui dit que l’énergie la moins chère est celle que l’on n’utilise pas. Cela signifie que pour gagner de l’argent, il faut en priorité penser à parfaire l’isolation de son habitation (toit, sols, murs, ouvertures).
