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Tendance Prix du Fioul 18 Juin 2025 : Forte Hausse

Publié le 18/06/2025 14h06

Nous sommes Mercredi et c’est le jour de la semaine où nous faisons notre désormais traditionnel point hebdomadaire sur l’évolution du prix du baril de pétrole (particulièrement le Brent) et par extension le prix du fioul. Le cours du brut s’est enflammé depuis la fin de semaine dernière et l’offensive israélienne sur l’Iran, faisant craindre des perturbations sur l’approvisionnement mondial. Cela dit, la circonscription actuelle du conflit et la faible probabilité de voir le détroit d’Ormuz bloqué ont eu tendance à apaiser cette hausse.

Tension extrême au Moyen-Orient

Aujourd’hui, 18 juin 2025, le baril de Brent s’échangeait pour environ 75,46 dollars vers 09h25, en stabilité par rapport à l’ouverture lundi matin où il était à 75,61 dollars. Celui-ci a pris plus de 3% depuis le début de semaine après en avoir gagné 7% vendredi mais il est désormais engagé sur une pente baissière. De son côté, le prix du fioul s’est envolé, passant de 1035€ à 1093€ les 1000L par rapport à la semaine précédente.

Au 5ème jour de l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, le président américain a exigé la reddition inconditionnelle de Téhéran. Il a également revendiqué le contrôle total de l’espace aérien iranien, tandis que son vice-président évoquait d’éventuelles mesures supplémentaires contre son programme nucléaire. Lundi, Donald Trump avait quitté prématurément le sommet du G7 au Canada pour rejoindre la salle de crise de la Maison Blanche, renforçant les spéculations sur une implication militaire directe des États-Unis aux côtés d’Israël.

Ce regain de tensions est suivi de près par les marchés pétroliers, l’Iran étant le 9ème producteur mondial de brut selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Une implication américaine plus active dans le conflit pourrait avoir un impact significatif sur l’offre mondiale de pétrole, ce qui alimente la nervosité des investisseurs. Dans ce contexte, la stabilité des cours dépendra largement de l’évolution de cette crise géopolitique majeure.

Blocage du détroit d’Ormuz

Le principal danger pour le marché pétrolier reste un éventuel blocage du détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 20% du brut mondial. Toutefois, de plus en plus d’analystes estiment qu’un tel scénario reste peu probable. Actuellement, l’approvisionnement en pétrole reste suffisant, notamment grâce à l’augmentation des quotas de production décidée par l’OPEP+.

L’Organisation et ses alliés disposent d’une capacité de réserve estimée par l’AIE à 5,5 millions de barils par jour, ce qui permettrait de compenser une interruption des exportations iraniennes mais pas un blocage du détroit lui-même. Par ailleurs, le soutien affiché par le Kazakhstan au plan saoudien pour relever la production laisse entrevoir une possible nouvelle hausse des quotas de 411 000 barils par jour en août, offrant ainsi une marge de manœuvre supplémentaire pour stabiliser le marché.