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Actualités du fioul
Publié le 16/07/2025 13h54
Nous sommes Mercredi et c’est le jour de la semaine où nous faisons notre désormais traditionnel point hebdomadaire sur l’évolution du prix du baril de pétrole (particulièrement le Brent) et par extension le prix du fioul. Le cours du brut baissait cette semaine avec la menace d’une guerre commerciale entre l’UE et les États-Unis à partir du mois d’août. Par ailleurs, les nouvelles sanctions secondaires contre la Russie prévues par le président américain pour la rentrée n’ont pas convaincu le marché.
Aujourd’hui, 16 juillet 2025, le baril de Brent s’échangeait pour environ 68,55 dollars vers 09h45, en baisse par rapport à l’ouverture lundi matin où il était à 70,34 dollars. Celui-ci a perdu environ 2% depuis le début de semaine. De son côté, le prix du fioul poursuit sa chute mais à un rythme moins soutenu, passant de 1125€ à 1115€ les 1000L par rapport à la semaine précédente.
Lundi, Donald Trump a annoncé son intention d'imposer des droits de douane secondaires visant les alliés de la Russie si aucun accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine n’est trouvé d’ici 50 jours. Bien que ce délai donne une opportunité de négociation, il a déçu les marchés en n’instaurant pas de nouvelles sanctions immédiates contre le pétrole russe. Trump, soucieux de maintenir les prix bas, semble réticent à compromettre l’équilibre du marché mondial en supprimant les exportations russes, ce qui ferait grimper le prix du Brent à 80 dollars le baril.
Cette fenêtre de 50 jours est perçue comme une stratégie diplomatique qui pourrait permettre une rencontre entre les États-Unis et la Russie en septembre, période où les prix du pétrole devraient naturellement baisser. En parallèle, l’Union européenne reste divisée : la cheffe de la diplomatie Kaja Kallas a reconnu qu’aucun consensus n’avait été trouvé sur un 18ème train de sanctions incluant un nouveau plafonnement du prix du pétrole russe. Cette incertitude géopolitique continue de peser sur les cours de l’or noir.
Les craintes autour de la demande de pétrole refont surface à la suite d’une nouvelle salve de mesures protectionnistes annoncées par les États-Unis. Donald Trump a déclaré qu’il instaurerait, dès le 1er août, des droits de douane de 30% sur les produits européens, alimentant les inquiétudes sur un affaiblissement de la croissance économique mondiale. Cette perspective compromettrait la capacité du marché à absorber l’offre actuelle de pétrole, pesant ainsi sur les prix.
En réponse, la Commission européenne a proposé aux États membres de préparer des mesures de rétorsion pouvant atteindre 72 milliards d’euros si les surtaxes américaines entraient en vigueur. Cette escalade vers une guerre commerciale entre l’UE et les États-Unis constitue un facteur supplémentaire de pression à la baisse sur les cours de l’or noir, d’autant que l’Agence internationale de l’énergie a déjà revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande pétrolière pour 2025, qui s’annonce comme la plus faible depuis 2009, hors période de pandémie.
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