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Qu'est-ce que le Jour du Dépassement et pourquoi est-ce important ?
Publié le 18/08/2017 15h15
Vous en avez peut-être entendu parler, le Jour du Dépassement s’est produit le 2 Août cette année. Pour ceux qui ignoreraient ce dont il s’agit, le Jour du Dépassement est tout simplement le moment de l’année où les Hommes ont épuisé toutes les ressources naturelles que peut produire la Terre sur un an. A partir de ce jour-là, nous vivons « à crédit » sur la planète. C’est une donnée qui peut et qui devrait faire peur à tout un chacun, d’autant plus quand on voit à quelle vitesse ce jour avance chaque année.
L’effrayant constat du Jour du Dépassement
Tous les ans, le Global Footprint Network nous annonce la date à laquelle se produira ce fameux jour. Comme nous le disions dans l’introduction de cet article, en 2017 nous l’avons déjà dépassé puisqu’il a eu lieu le 2 Août. Depuis cette date, on peut donc dire que l’on vit à crédit puisque nous avons statistiquement utilisé toutes les ressources que la planète pouvait produire cette année.
Se dire que nous avons déjà épuisé la Terre au bout de 7 mois sur 12 est déjà quelque peu inquiétant mais c’est loin d’être le plus dur à entendre. Il faut savoir que dans la pratique, ce jour arrive toujours de plus en plus tôt au fil du temps. Par exemple, en l’an 2000, ce jour arrivait bien plus tard : le 1er Octobre. Rien que l’année passée, en 2016, le Jour du Dépassement était fixé au 8 Août soit près d’1 semaine plus tard.
L’Homme, responsable de sa propre perte
A travers cet indice, le Global Footprint Network entend bien faire comprendre au monde entier l’impact de l’Homme sur la planète ainsi que les dangers de sa surconsommation qui augmente à un rythme effréné. Ironiquement, il est le principal acteur de la destruction de son habitat. L’explosion économique et démographique l’oblige par exemple à pratiquer la pêche et l’agriculture intensive, à pomper toujours plus d’eau, à produire toujours plus de pollution, à abattre toujours plus d’arbres, etc. La planète ne sait plus suivre le rythme, particulièrement depuis le 2 Août cette année.
Evidemment, face à ce constat, chaque pays n’est pas logé à la même enseigne. Les écarts de consommation sont même plutôt impressionnants pour certains. Si l’on prenait seulement le cas des Etats-Unis, nous épuiserions la Terre au bout de seulement 2 mois et demi. A l’inverse, il ne faudrait pas moins de 20 mois pour y arriver avec le train de vie d’un indien.
Y a-t-il un espoir de faire machine arrière ?
Devant autant de nouvelles alarmantes, on serait tenté de se dire qu’il est trop tard, que tout est perdu, que ce n’est plus qu’une question de temps. Cependant, d’après le Global Footprint Network et le WWF, il serait envisageable d’inverser la tendance à long terme. Mieux que ça, ils constatent même des signes encourageants en ce sens. Par exemple, les émissions de CO² seraient stables depuis 3 ans et de plus en plus d’agriculture et de commerces se focalisent sur le biologique.
Les autres secteurs qui méritent toute notre attention sont la limitation de la pollution, de l’exploitation des énergies fossiles, de la déforestation, des émissions de gaz à effet de serre ainsi que la réduction de la consommation de viandes et poissons.
