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Actualités du fioul
Naufrage et catastrophe écologique en Chine
Publié le 15/01/2018 15h23
Malheureusement, les autorités maritimes chinoises viennent de confirmer que le pétrolier iranien en proie aux flammes depuis le 6 Janvier venait de sombrer au fond de la mer. A la surface cependant, du pétrole continue à brûler et pourrait entrainer une catastrophe écologique majeure en mer de Chine orientale.
Un bien triste record
Du jamais vu, il s’agit là du plus gros rejet de condensats (hydrocarbures légers) dans la nature de toute l’histoire du pétrole, d’après Richard steiner, spécialiste en marées noires. Pour lui, l’ensemble des 136 000 tonnes de cargaison a été ou brûlée ou répandue dans la mer. Cela faisait déjà 1 semaine que le pétrolier iranien avait subi une collision avec un cargo chinois à près de 300 km des côtes à l’Est de Shanghai. Par ailleurs, au jour d’aujourd’hui, seulement 3 corps sur les 32 membres d’équipage ont été retrouvés.
Ce matin, le ministère chinois des Transports précisait qu’une nappe d’hydrocarbures d’une superficie de 10 km sur 7 continuait à brûler. Au cours de la matinée, la télévision chinoise indiquait toutefois qu’elle avait arrêté de se consumer vers 10h. Pour faire face à l’incendie, des bateaux munis de lances arrosaient la surface avec des produits détergents pour supprimer la pollution.
L’énorme risque pour la faune marine
Sans compter les 136 000 tonnes de condensats de la cargaison, le pétrolier transportait également environ 1000 tonnes de diesel lourd afin de faire fonctionner ses moteurs. Malgré tout, le gouvernement chinois tente d’être le plus rassurant possible par rapport à cet accident. Un ingénieur de l’Administration nationale des océans explique que les condensats auront moins d’impact sur l’océan que les autres types de pétrole et un impact minime sur l’homme vu la distance avec la côte.
Pour le militant écologiste Ma Jun, le naufrage du tanker iranien représente cependant la pire éventualité possible car les condensats qu’il transportait empoisonnent la faune sous-marine. Au contraire du pétrole brut, ils ne stagnent pas en surface mais se diffusent comme un nuage toxique. L’ensemble de la faune marine (cétacés, poissons, planctons…) qui serait en contact avec eux risque donc soit de mourir soit d’avoir différents types de maladies, d’infirmités ou encore d’être stérile. Malheureusement, la région touchée est une importante zone de frai pour beaucoup d’espèces de gros poissons dont les œufs ont certainement déjà été exposés aux rejets toxiques.
