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Actualités du fioul
Le pétrole, responsable du ralentissement de la croissance économique au Moyen-Orient
Publié le 24/07/2017 14h58
Vous le savez peut-être, le pétrole est un élément prépondérant dans la croissance économique des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Aujourd’hui, le FMI (Fonds Monétaire International) a publié une mise à jour de milieu d’année sur les principaux indicateurs de développement de ces pays pour 2017. On y apprend notamment qu’en raison d’un marché pétrolier moribond, la croissance globale est ralentie considérablement pour même atteindre pratiquement zéro pour l’Arabie Saoudite, le plus gros exportateur de pétrole au monde.
Pas de croissance économique pour l’Arabie Saoudite en 2017 ?
Si on en croit les dernières données du FMI, celui-ci aurait abaissé les estimations de croissance du plus gros producteur au monde à seulement 0.1% contre 0.3% plus tôt dans l’année. Si c’est effectivement le cas, ce serait la plus faible progression qu’il ait connu depuis 2009 après la crise économique mondiale et la chute de ses recettes pétrolières.
Les projections pour 2018 ont également été revues à la baisse avec 1.1% de croissance contre 1.3% auparavant. Pour rappel, l’Arabie Saoudite avait connu un taux de croissance de 4.1% en 2015 et 1.7% l’année dernière en 2016.
L’ensemble des pays de la région touchés également
Cette chute ne s’est pas faite d’un seul coup. Elle a en réalité commencé en milieu d’année 2014 quand le prix du baril s’est littéralement effondré, passant d’un peu plus de 110$ en Juillet à seulement 50$ en Décembre. L’ensemble des pays exportateurs du Moyen-Orient y ont perdu des centaines de milliards de dollars, transformant leurs excédents budgétaires de l’époque en déficits.
Pour réagir face à cette crise, ils ont dû mettre en place des mesures d’austérité ainsi que revoir leur politique fiscale et économique, par exemple en augmentant les prix du carburant et de l’électricité. Le taux de croissance économique de la région (y compris Afrique du Nord, Pakistan et Afghanistan) ne sera que de 2.6% cette année contre 5% en 2016. L’Iran avait grandement contribué à ce chiffre avec sa progression de 6.5% dû à sa forte production.
Le FMI tient à rappeler que si la situation des cours du pétrole ne se redresse pas, cela pourrait avoir de plus graves conséquences à l’avenir pour ces pays. L’accord de limitation de production signé par le cartel de l’OPEP et ses partenaires avait réussi à faire remonter le prix du baril à plus de 55$ avant de baisser à nouveau pour évoluer sous la barre des 50$. Les prévisions 2018 pour l’ensemble de la région sont toutefois quand même à 3.3% d’après le FMI.
