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Le cours du pétrole s'effondre, le prix du fioul va suivre

Publié le 28/05/2018 15h57

Depuis vendredi, le cours du baril de brut a chuté d’environ 3 dollars en une séance. Après avoir dépassé à plusieurs reprises la barre des 80 dollars la semaine dernière, établissant des plus hauts depuis novembre 2014, le prix de l’or noir s’est mis à chuter brusquement. La raison : l’annonce par l’Arabie Saoudite et la Russie d’une possible hausse de production à partir du 3^ème trimestre.

La Russie et l’Arabie Saoudite souhaitent relancer la production

C’est lors d’un forum économique à Saint-Pétersbourg que le ministre de l’Energie saoudien Khaled al-Faleh a indiqué que les pays producteurs signataires de l’accord de l’OPEP auraient prochainement la possibilité de déverrouiller leur production. Il a toutefois précisé que le retour du pétrole sur le marché devait se faire progressivement et qu’il interviendrait lors du 2^ème semestre 2018. De son côté, le ministre russe Alexandre Novak semble laisser penser que le niveau de production pourrait s’assouplir dès le 3^ème trimestre.

Suite à ces déclarations, les cours du pétrole ont immédiatement chuté d’environ 2%. Ils flirtaient avant ça avec leurs records de Novembre 2014 à cause de la décision des Etats-Unis de sortir de l’accord sur le nucléaire iranien et d’infliger de nouvelles sanctions pétrolières au pays. Le marché a tout de suite craint une perturbation de l’offre chez l’un des plus grands producteurs du monde.

Décision fin juin à Vienne ?

La prochaine réunion du cartel de l’OPEP ainsi que de ses partenaires doit avoir lieu à Vienne à la fin du mois de juin. Nous en saurons très certainement davantage à ce moment-là : accord ou non de tous les producteurs, date de début, modalités, etc. Pour rappel, c’est en novembre 2016 que les 14 membres de l’OPEP et dix autres pays ont décidé de signer un accord de limitation de leur production de 1.8 million de barils par jour pour faire remonter les cours et réduire l’excédent d’offre. Actuellement valables jusqu’à la fin d’année 2018, ces mesures ont aidé à ramener le prix du baril de 40 à 80 dollars depuis leur mise en place, aidées par la situation compliquée de l’Iran et du Venezuela.