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Le Venezuela recherche de l'aide auprès de l'Algérie

Publié le 18/09/2017 15h28

Pour faire face aux dernières sanctions émises par les Etats-Unis envers son pays, le président vénézuélien Nicolas Maduro avait annoncé vouloir commercer à l’international dans d’autres devises que le dollar américain. Il avait notamment indiqué avoir commencé à vendre du pétrole, du gaz ou encore de l’or en yuan, en yen, en rouble et en roupie pour une économie libérée du système impérialiste américain. Dans son objectif de s’émanciper de sa dépendance envers les Etats-Unis, le chef d’état du Venezuela se rendait il y a quelques jours en visite diplomatique en Algérie.

Le pétrole au cœur des discussions

Sans grande surprise, la question du pétrole, cruciale pour ces deux pays, figurait parmi les sujets majeurs de cette entrevue. Nicolas Maduro s’est notamment entretenu avec le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, l’homme le plus important de l’Etat après le président Bouteflika. Il y avait également en leur présence le 1^er ministre algérien Ahmed Ouyahia et le ministre de l’Energie Mustapha Guitouni.

Les sujets exacts des discussions ne sont pas connus mais il a été question de l’accord signé fin 2016 par le cartel de l’OPEP (dont les 2 pays sont membres) dans le but de réduire leurs extractions jusqu’en Mars 2018 pour limiter l’offre sur le marché mondial et ainsi faire remonter les prix. D’après le président Maduro, il existe actuellement un climat favorable à la politique du juste prix de l’or noir.

A également été envisagé une coopération bilatérale entre Alger et Caracas dans ce secteur du pétrole. Il faut préciser que ces pays souffrent tous les 2 depuis 2014 de la chute des prix du pétrole qui fournit environ 95% de leurs devises. Cette baisse a même fait diminuer d’environ 45% les réserves de changes de l’Algérie en 3 ans. Le Venezuela, quant à lui, fait face à un mur suite à l’importante crise économique et politique qu’il traverse, aggravée par les sanctions américaines.

Le président algérien de plus en plus en retrait

Le président Bouteflika, âgé de 80 ans, fait de moins en moins d’apparitions publiques et reçoit de moins en moins de dignitaires étrangers. Celui-ci est toujours affaibli par les séquelles d’un AVC survenu en 2013. Par ailleurs, son état de santé est source d’interrogations continuelles en Algérie. Le programme officiel ne faisait en tout cas pas mention d’un entretien entre les deux présidents, tout en ne l’excluant pas d’après certains hauts responsables.

Cette année, rares sont les chefs d’état à avoir pu rencontrer le président algérien. La chancelière allemande Angela Merkel avait été contrainte de reporter sa visite en début d’année alors que le président Emmanuel Macron est toujours dans l’attente de pouvoir être reçu par son homologue. Du côté de Nicolas Maduro, il s’agit de sa 2^ème visite après celle de Janvier 2015 où il s’était déjà rendu en Algérie pour parler de pétrole.