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Le Venezuela en pleine crise pétrolière

Publié le 04/12/2017 15h24

L’économie vénézuélienne est en pleine débâcle ces temps-ci, tout comme son industrie pétrolière. Au cours du mois de Novembre, les autorités ont procédé à l’arrestation de 20 personnes impliquées dans une association de malfaiteurs, de la corruption et du blanchiment d’argent. Parmi elles se trouvaient des personnes de haut rang comme le président de Citgo, une filiale américaine de la compagnie pétrolière publique PDVSA ainsi que 5 de ses vice-présidents.

Le nouveau ministre vénézuélien du pétrole, Manuel Quevedo, dénonce un plan de sabotage de la production qui participe à la baisse des extractions récentes du pays. Par ailleurs, le gouvernement accuse les Etats-Unis de persécution financière et menace de vendre son pétrole ailleurs. Des propos qui laissent toutefois les analystes assez sceptiques.

Le pétrole, pierre angulaire de l’économie au Venezuela

Suite aux propos de Manuel Quevedo, les spécialistes du marché pétrolier réagissent en indiquant que pour eux, la baisse de la production du Venezuela est surtout due à un manque d’investissements dans les infrastructures locales. D’après eux, il n’y a pas eu de maintenance sur les différents outils de production et il est utopique d’espérer un retour rapide de la production d’or noir.

Plus précisément, les extractions de pétrole vénézuéliennes sont descendues au mois d’Octobre à 1.94 million de barils par jour, soit une chute de 160 000 barils par rapport à 2016. Le président Maduro a recruté le nouveau ministre, qui est également PDG de la compagnie publique PDVSA, dans le but de redresser cette production. En effet, celle-ci mise bout à bout avec la chute du cours du pétrole ces dernières années, a participé grandement à la grave crise économique que connait le pays aujourd’hui.

Une menace envers les Etats-Unis peu crédible

Suite aux sanctions économiques imposées par le président américain Donald Trump au mois d’Août, le pays plonge de plus en plus et le gouvernement n’hésite pas à qualifier cette décision des Etats-Unis de persécution financière. La semaine dernière, Nicolas Maduro avait même déclaré être prêt à stopper ses exportations vers le pays, ce qui représente environ 750 000 barils par jour, pour les vendre ailleurs. Menace qui a été reprise par le ministre Quevedo Jeudi dernier lors du sommet de l’OPEP.

Encore une fois, les analystes ont du mal à prendre au sérieux cette menace. Le Venezuela est certes assis sur les plus grosses réserves de pétrole au monde, seulement celui-ci est réputé pour être d’assez mauvaise qualité. Il est en effet particulièrement lourd et doit être traité dans des raffineries spécialisées comme celles à qui il est vendu en ce moment : les raffineries du golfe du Mexique. Trouver un autre acheteur ne semble donc pas si facile.