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Le Kenya contraint de reporter ses premières exportations

Publié le 30/06/2017 14h47

Au début du mois de Mai, nous vous parlions du Kenya qui était en train de finaliser un programme pilote prévu pour débuter en Juin dans le but de réaliser un test sur les premières exportations du pays. Au jour d’aujourd’hui, nous apprenons via le ministre de l’Energie que ce programme a été reporté de 3 mois suite à des différents au niveau du partage des revenus entre le gouvernement et la communauté locale du Turkana.

Désaccords à propos du partage des revenus pétroliers

Le gouvernement kenyan avait initialement prévu de partager les revenus liés à ces exportations de pétrole avec le comté qui devait en obtenir 20% et la communauté locale 5%. Seulement, cette dernière n’a plus l’air d’accord avec les termes de cette répartition et réclame désormais le double, soit 10%.

En réaction à ces réclamations, le ministre de l’Energie Charles Keter a indiqué que le gouvernement ne commencerait pas les exportations sans avoir clairement défini le partage de ces nouveaux revenus pétroliers. Celles-ci sont donc décalées jusqu’au moins après les élections générales du 8 Août afin de demander au Sénat de légiférer.

Une nouvelle aventure pour le Kenya

La découverte de gisements de pétrole est assez récente en Afrique de l’Est et plus particulièrement au Kenya. C’est en effet en Mars 2012 près de Lokichar (dans la région du Turkana) qu’elle a eu lieu grâce à l’entreprise anglaise Tullow. Le programme pilote d’une durée de 2 ans a été lancé par le gouvernement pour acheminer environ 2000 barils par jour via transport routier jusqu’au port de Mombasa en attendant l’infrastructure nécessaire.

Le Kenya devra en effet s’armer de patience jusqu’à la fin de la construction d’un oléoduc d’environ 900km reliant le port, lui aussi en cours de travaux, qui permettra de faire transiter 100 000 barils par jour. Les chantiers ne devraient pas se terminer avant 2021 au plus tôt.