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L'OPEP étend l'accord de réduction de production jusque fin 2018

Publié le 01/12/2017 15h00

Attendue de pied ferme par le marché du pétrole, la réunion semestrielle du cartel de l’OPEP avait lieu ce Jeudi 30 Décembre à Vienne. Objectif annoncé : décider de la prolongation et de sa durée en ce qui concerne l’accord de réduction de la production de ses membres et partenaires signé il y a exactement 1 an. Sans grande surprise, les quotas ont donc été étendus jusqu’à fin 2018, c’est-à-dire 9 mois de plus que leur échéance initiale de fin Mars. De cette manière, les pays exportateurs de pétrole espèrent stabiliser le redressement récent des prix de l’or noir sur fond de tensions politiques entre un certain nombre d’entre eux.

L’Arabie Saoudite souhaite conserver son statut de figure de proue

Le 1^er exportateur de pétrole au monde, l’Arabie Saoudite, a réussi à conserver sa place de chef de file malgré les tensions politiques qu’il connait avec certains de ses voisins. Il y a quelques jours par exemple, le prince héritier Mohammed ben Salmane avait comparé le guide suprême iranien à un « nouvel Hitler ». Le Qatar, d’un autre côté, est toujours victime d’un blocus de la part du royaume saoudien ainsi que de ses voisins arabes.

En pleine réforme totale de son pays, le prince héritier a besoin que les cours se maintiennent afin de mener à bien ses projets. Ces dernières semaines le baril de Brent est revenu à des niveaux supérieurs aux 60 dollars alors qu’il était descendu au plus bas à 26 dollars en Février 2016. L’Arabie Saoudite souhaite clairement continuer à jouer un rôle moteur dans cette stratégie de redressement des prix par la limitation de la production.

Dans l’attente des termes exacts du renouvellement

Bien que les informations principales soient connues de tous, il reste désormais à l’OPEP d’annoncer les détails exacts retenus pour la reconduite de cet accord comme par exemple les quotas précis à respecter par chaque pays. Jusqu’au dernier moment, on pouvait sentir la Russie hésitante à suivre l’OPEP, de peur d’être dépassée par son concurrent américain qui ne fait pas partie de l’accord et qui en profite pour augmenter sa production à des niveaux jamais atteints jusqu’ici. La question est donc de savoir si les quotas ont été revus à la hausse ou non dans le but de convaincre le plus gros producteur du monde en 2016.

Les investisseurs attendent également de savoir ce qu’il adviendra du sort de la Libye et du Nigéria, jusque-là tous deux exemptés de limitations à cause de conflits au sein de leurs pays. Ont-ils été sommés de se joindre à l’effort commun. Certains pays, au contraire, facilitent le rééquilibrage à leur dépens comme le Venezuela, en pleine crise économique et politique dont la production a beaucoup diminué.