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Actualités du fioul
L'Arabie Saoudite souhaite un accord permanent entre OPEP et non-OPEP
Publié le 22/01/2018 15h21
A l’occasion d’une réunion à Oman, le ministre de l’Energie saoudien Khaled al-Faleh a fait part du souhait de son royaume de mettre en place une coopération sur le long terme entre les pays signataires de l’accord de limitation de production, qu’ils soient membres de l’OPEP ou non. Il s’agit là de la première fois que l’Arabie Saoudite propose une entente permanente entre les producteurs du cartel et les non membres comme la Russie.
Le plus grand exportateur du monde veut aller plus loin
Pour rappel, c’est en Novembre 2016 que les 14 membres de l’OPEP avaient signé un accord avec 10 autres puissances pétrolières extérieures dans le but de limiter la production pour faire remonter le cours du baril qui dégringolait depuis mi-2014. A ses plus bas, le prix de l’or noir était retombé à 30 dollars le baril alors que ces derniers mois il est revenu autour des 70 dollars. De son côté, l’Arabie Saoudite affiche son désir de ne pas limiter les efforts à 2018 mais d’envisager une coopération sur le plus long terme entre tous les signataires.
Le ministre Mr al-Faleh estime que l’amélioration du marché se poursuivra au-delà de 2018. Il précise également que les différents producteurs continueront de coopérer à travers ce type d’actions conjointes entre les pays (membres et non-membres du cartel) afin de contrecarrer les variations importantes du prix de l’or noir. Néanmoins son homologue russe, Alexandre Novak, semblait moins emballé par cette perspective. Ce dernier a indiqué qu’il faudrait voir au cas par cas si une prolongation de l’accord est nécessaire.
Les efforts ne sont pas terminés
Sur le sujet des efforts supplémentaires à consentir, les deux pays ne sont pas non plus à l’unisson. La Russie estime qu’un bon équilibre est en train de se produire avec une réduction des stocks restants à travers le monde de plus de moitié. Pour l’Arabie Saoudite, il faut absolument poursuivre les efforts pour faire baisser ces stocks de brut jusqu’à des niveaux normaux, ce qui ne sera pas possible avant la fin d’année 2018. D’après le ministre saoudien, les limitations de production ont déjà permis de supprimer du marché environ deux-tiers des 330 millions de barils.
Des propos qui semblent être confirmés par l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) qui indique dans son dernier rapport mensuel que le marché devrait se rééquilibrer sur l’année, à condition que les signataires de l’accord continuent à le respecter. Elle y précise que l’année sera toutefois volatile à cause de certaines facteurs d’incertitude comme la situation du Venezuela, de l’Iran ou encore la production américaine qui devrait atteindre des records.
