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Heure d'hiver : un intérêt de plus en plus limité

Publié le 06/11/2017 15h10

Le Dimanche 29 Octobre dernier, nous sommes tous passés à l’heure d’hiver. Autrement dit, nous avons « gagné » 1h. Il fait désormais plus vite clair le matin mais aussi plus vite noir le soir. Introduit officiellement en France en 1976 et en 1998 pour tous les pays de l’Union Européenne, ce changement d’heure est-il toujours aussi utile qu’à sa création ? C’est ce que nous allons tenter de déterminer dans cet article.

Origines et but du changement d’heure

L’idée d’accommoder l’heure à nos habitudes de vie suivant les saisons n’est pas nouvelle. Benjamin Franklin y songeait déjà en 1784 ainsi qu’aux économies d’énergie qui en résulteraient. En France, ce changement a même été mis en place lors de la 1^ère guerre mondiale pour permettre aux soldats d’avoir 1h de lumière en plus et ainsi économiser du charbon. Il a par la suite été perdu jusqu’en 1976, à l’époque réintroduit durablement pour lutter contre le choc pétrolier et diminuer au maximum les dépenses énergétiques liées au pétrole.

Des gains d’énergie qui s’amenuisent

Le changement d’heure sert donc à faire coïncider du mieux possible nos périodes d’activité avec les heures d’ensoleillement. D’après un rapport de l’ADEME en 2010, celui-ci nous permettrait d’effectuer des économies d’éclairage d’environ 440 GWh, soit la consommation en éclairage de 800 000 foyers ou encore 44 000 tonnes de CO² rejetées en moins dans l’atmosphère.

Néanmoins, avec l’arrivée et la démocratisation de nouvelles solutions d’éclairage qui ne cessent d’évoluer (ampoules LED, chaudières très basse consommation…) ces économies réalisées diminuent d’année en année. D’après ses estimations, l’ADEME nous indique que d’ici 2030 ce sont moins de 300 GWh qui devraient être gagnés. A plus ou moins long terme, cette économie deviendra insignifiante et il conviendra de supprimer cet ajustement qui n’est pas sans conséquence pour nos organismes.

En 2017, le changement d’heure a toutefois encore toute son utilité et permet d’éviter à une quantité non négligeable de CO² de finir dans l’atmosphère. Par ailleurs, qu’on soit pour ou contre, une chose nous unit deux fois par an : savoir si l’on doit avancer ou reculer sa montre.