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Actualités du fioul
Etats-Unis : Production record depuis 1970
Publié le 05/02/2018 15h40
D’après les dernières données de l’Agence Américaine d’Information sur l’Energie, les Etats-Unis viennent d’atteindre la barre symbolique des 10 millions de barils de pétrole produits quotidiennement au mois de Novembre. Plus précisément de 10.038 millions, cette moyenne de production n’avait plus été atteinte depuis Novembre 1970 et ses fameux 10.44 millions. C’est un fait, la domination énergétique souhaitée par le président Trump est bien en marche.
Regain de puissance au détriment de ses concurrents
Grâce à ce nouveau rythme d’extraction soutenu, les Etats-Unis rattrapent ainsi ses 2 principaux concurrents : la Russie, 1ère du podium avec 10.55 millions de barils par jour en 2016 et l’Arabie Saoudite, 2ème avec 10.46 millions. Cette situation a été rendue possible grâce à l’accord passé par le cartel de l’OPEP et ses partenaires extérieures pour réduire leur production afin de rebooster les prix de l’or noir. Stratégie gagnante puisque le cours du Brent est remonté de 40 à 70 dollars le baril.
La première puissance mondiale ne faisant pas partie de cet accord, les producteurs ont pu à loisir augmenter leur propre production, soutenus par des marges plus importantes et des coûts de production qui continuent de baisser. En effet, cela fait maintenant 10 ans qu’ils perfectionnent leurs nouvelles techniques de fracturation hydraulique et de forage horizontal pour extraire du pétrole de bassins de schiste jusque-là inaccessibles.
Les Etats-Unis : maître du monde (pétrolier) ?
Cette progression fulgurante de leur production ces dernières semaines signifie-t-elle que les Etats-Unis sont en voie de devenir bientôt le plus gros producteur au monde ? L’équation n’est pas aussi simple. Ils sont certes revenus aux talons de leur concurrent éternel qu’est la Russie ainsi qu’à ceux du chef de l’OPEP (l’Arabie Saoudite), il n’en reste pas moins que le pays demeure un importateur net de pétrole contrairement à ses rivaux. Cela veut tout simplement dire qu’ils importent davantage qu’ils n’exportent et sont donc dépendants des autres. L’indépendance énergétique prônée par Donald Trump n’est pas encore au pas de la porte. Il faut par ailleurs ajouter que là où l’Arabie Saoudite contrôle sa stratégie via sa compagnie publique Aramco, les Etats-Unis sont à la merci des dizaines d’entreprises privées qui composent le marché américain.
