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AIE : L'offre mondiale de brut atteint un niveau record

Publié le 12/09/2025 10h19

L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a publié son rapport mensuel sur l’état du marché pétrolier. A cette occasion, elle tire la sonnette d’alarme pour mettre en avant le fait que le monde entrera de manière « imminente » dans une dynamique excédentaire. Au mois d’août, la production mondiale de brut a même atteint un nouveau record historique.

Conjonction des sommets

L’AIE rapporte qu’en août, l’approvisionnement mondial en pétrole a atteint un record de 106,9 millions de barils par jour. Celui-ci a été porté par l’assouplissement progressif des coupes de production de l’OPEP+ et par une offre hors cartel proche de ses sommets historiques. Selon les prévisions, la production mondiale devrait augmenter de 2,7 mbj en 2025 pour s’établir à 105,8 mbj en moyenne, puis de 2,1 mbj en 2026 pour atteindre 107,9 mbj.

Cette dynamique repose en grande partie sur la hausse de la production hors OPEP+, avec des pays comme les États-Unis, le Brésil, le Canada, la Guyane et l’Argentine atteignant des niveaux quasi records. De son côté, l’Organisation devrait également contribuer à cette expansion avec une augmentation attendue de 1,3 mbj en 2025 et de 1 mbj en 2026.

Une demande stable face à une offre excédentaire

Le rapport prévoit une demande mondiale de pétrole quasiment inchangée, avec une croissance d’environ 700 000 barils par jour en 2025 comme en 2026, portant la consommation moyenne à 103,87 mbj puis 104,57 mbj, contre 103,1 mbj en 2024. L’organisme souligne que la demande de carburéacteur devrait enfin retrouver son niveau d’avant la pandémie durant l’été 2026 dans l’hémisphère nord, marquant une étape symbolique pour le secteur aérien.

En parallèle, les prix restent fragiles, le Brent ayant reculé en août à une moyenne de 67 dollars le baril, soit 2 dollars de moins sur un mois. Le sentiment baissier des investisseurs s’explique par la perspective d’une offre excédentaire, alimentée par l’assouplissement des quotas de l’OPEP+ depuis avril et par l’annonce récente d’une nouvelle hausse de production conjointe de l’Arabie saoudite, de la Russie et de plusieurs autres membres pour octobre.