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Actualités du fioul
5 puissances soutiennent l'Iran face aux Etats-Unis
Publié le 09/07/2018 15h35
Face à la situation exceptionnelle de l’accord sur le nucléaire iranien, les ministres des Affaires étrangères des 5 puissances (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine et Russie) ont rencontré leur homologue iranien vendredi dernier à Vienne dans le but de trouver une issue positive. L’Iran peut donc afficher officiellement le soutien de ces nations par rapport à son droit à exporter du pétrole et demeurer un partenaire commercial international malgré les sanctions et menaces américaines.
Le bras de fer contre Donald Trump
L’objectif principal de la réunion était de créer une feuille de route pour sauvegarder cet accord sur le nucléaire signé en juillet 2015 et permettre à l’Iran de rester connecté au système commercial et financier international. D’un côté les signataires ont plaidé pour une poursuite des exportations de gaz et de pétrole iraniens, de l’autre les Etats-Unis exigent à tous les pays d’arrêter totalement d’acheter le pétrole de l’Iran d’ici le 4 novembre sous peine de sanctions économiques à leur encontre.
Suite à la réunion, le ministre iranien a salué la volonté de ses partenaires à résister aux Etats-Unis. Cela fait maintenant 2 mois que les 3 puissances européennes s’échinent à essayer de garder l’adhésion de la République islamique à ce pacte qui l’engage à ne pas fabriquer l’arme atomique. Aucune information précise n’a été divulguée à propos des 11 objectifs fixés durant la réunion alors que les investisseurs étrangers ont déjà commencé à fuir l’Iran face à la pression américaine.
Un accord encore fragile avec l’Iran
En plus du soutien aux exportations de pétrole iranien, les 5 puissances ont avancé divers objectifs. Parmi eux se trouvent la préservation et le maintien de canaux financiers efficaces avec l'Iran, la poursuite des communications maritimes, terrestres, aériennes et ferroviaires, la promotion de la couverture du crédit à l'exportation, un soutien clair et efficace aux opérateurs économiques qui commercent avec l'Iran, l'encouragement de nouveaux investissements en Iran, la protection des opérateurs économiques pour leurs investissements et autres activités financières en Iran.
Le ministre iranien, Mr Zarif, tempère cependant en indiquant qu’il faudra voir à l’avenir s’il y a une différence entre ce qu’ils veulent véritablement faire et ce qu’ils pourront faire. Son homologue allemand précise que ce ne sera pas la dernière discussion tout en avouant que les européens ne pourraient pas tout compenser bien qu’ils jugent leur offre attractive. Propos confirmés par Jean-Yves Le Drian sur RTL qui expliquait que les propositions prendraient encore quelques mois à être formulées.
