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Un poids lourd du pétrole nommé président de la COP28
Publié le 16/01/2023 15h03
Il y a quelques jours, le PDG de la compagnie nationale pétrolière des Emirats Arabes Unis a été nommé président de la COP28, cette conférence de l’ONU sur le climat qui aura lieu en fin d’année dans le riche état du Golfe. Cette décision a essuyé de vives critiques chez les défenseurs de l’environnement. Sultan al-Jaber a toutefois tenu à y répondre lors d’un forum sur l’énergie à Abou Dhabi.
Freiner les émissions, pas le progrès
Le nouveau président de la COP cette année est donc Sultan al-Jaber, le PDG du géant pétrolier du Golfe ADNOC mais aussi le ministre de l’Industrie des Emirats Arabes Unis. Celui-ci a rappelé que la lutte contre le changement climatique était centrale pour l’industrie des énergies et qu’il fallait davantage se concentrer sur la réduction des émissions de CO2 que de chercher à freiner le progrès.
Il a également rappelé que nous étions à un tournant historique et qu’ils travaillaient avec l’industrie énergétique pour accélérer la décarbonisation en réduisant le méthane tout en développant l’hydrogène. Son intention n’est pas de se débarrasser du pétrole mais plutôt de chercher à réduire son empreinte carbone à mesure que la population mondiale et la demande qui va avec grandissent.
Réponse aux sceptiques
Evidemment, sa désignation comme président de la COP28 a beaucoup fait réagir depuis son annonce. Sultan al-Jaber a profité de son intervention au forum sur l’énergie pour répondre aux critiques à son égard et au scepticisme que cela a suscité. Il a tenu à assurer que les Emirats Arabes Unis envisageaient cette tâche avec humilité, un sens aigu des responsabilités et un grand sentiment d‘urgence.
Il a par ailleurs insisté sur le fait que son pays serait également très affecté par le changement climatique, comme toute la région très chaude du Golfe, riche en hydrocarbures. A noter enfin qu’il est aussi à la tête de Masdar, une entreprise émiratie d’énergies renouvelables.
