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Sombres records pour l'exploration pétrolière

Publié le 29/04/2024 14h31

Il y a quelques jours a eu lieu le forum des pays exportateurs de gaz (GEFC). Malgré son nom, le pétrole a également été au centre des discussions. Certains chiffres partagés à cette occasion ont inquiété le marché. En effet, d’après eux, 2023 a vu un pic record du coût de l’exploration pétro-gazière ainsi qu’une nette baisse des découvertes de nouveaux gisements alors que la demande ne cesse d’augmenter.

Sous-investissement généralisé

L’année dernière, ce sont l’équivalent de 5 milliards de barils qui ont été mis au jour. Parmi eux, 60% étaient du pétrole et les 40% restants représentaient du gaz. Pour comparaison, en 2022, les nouvelles découvertes se sont élevées à 10,5 milliards de barils. L’OPEP a d’ailleurs maintes fois tiré la sonnette d’alarme du sous-investissement dans la recherche et l’exploration malgré une demande croissante.

Pour l’organisation, la faute revient aux prévisionnistes ainsi qu’aux gouvernements trop prompts à enterrer les hydrocarbures au nom de la transition énergétique, ce qui a eu pour effet de décourager nombre d’investisseurs. Pour ne rien arranger à la situation, une autre réalité est venue frapper le marché de plein fouet : l’explosion des coûts d’exploration.

Forte hausse des coûts d’exploration

Toujours selon le GECF, le coût d’exploration par baril découvert s’est élevé à 5,30 dollars pour le gaz et 8,80 dollars pour le brut, contre respectivement 2,60 dollars et 3,50 dollars en 2022. La raison derrière cette flambée des prix se trouve au moins en partie derrière la localisation des zones de recherche. Ces dernières se situent maintenant à plus de 70% en eaux profondes ou très profondes, au large des côtes.

Au niveau des continents, c’est l’Asie qui a accueilli le plus d’explorations en 2023 avec 32%. Elle a été suivi de l’Amérique latine – et particulièrement le Brésil – avec 21% puis l’Afrique et l’Europe avec 11% chacun.

A la lumière de ces données, l’OPEP et le marché dans son ensemble s’inquiètent d’un déficit structurel imminent sur le marché de l’or noir dans un contexte où la demande poursuit sa croissance.