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Actualités du fioul
Russie : réponse au plafond de prix au 1er février
Publié le 06/01/2023 14h58
Depuis le 5 décembre, les pays du G7, de l’UE ainsi que l’Australie ont fixé un plafonnement du prix de vente sur le brut russe afin de juguler le financement de la guerre contre l’Ukraine. La Russie a décidé de ne pas se laisser faire et vient de publier un décret interdisant purement et simplement la vente de son pétrole à ces pays à partir du 1er février.
Fermeture des robinets
Le décret signé il y a quelques jours par le président Vladimir Poutine précise que du 1er février au 1er juillet 2023 : « la livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite si ceux-ci utilisent le prix plafond ». Il n’y a qu’une décision spéciale du président lui-même qui pourra permettra éventuellement de passer outre.
Depuis le mois dernier, le prix du plafond a finalement été fixé à 60 dollars le baril après de longues négociations qui avaient divisé les occidentaux. Toute transaction dont le montant serait supérieur ne pourrait requérir aux services habituels de transport ou d’assurance. Seulement, en pratique, la variété de brut russe de l’Oural est en ce moment autour de 65 dollars, rendant le dispositif peu utile au final.
Du pétrole sur le feu
Ce mécanisme avait suscité la controverse. Le président ukrainien Zelensky avait alors déploré une position faible de la part des occidentaux tandis que les dirigeants russes avaient immédiatement refusé catégoriquement cette mesure, indiquant qu’elle n’aurait de toute manière aucun impact sur leur offensive.
Dès le 9 décembre, le président russe avait d’ailleurs menacé la coalition de réduire la production de brut de son pays si besoin afin de faire remonter les cours. Il avait notamment qualifié ce plafonnement de « décision stupide ». Pour rappel, la Russie est le 2ème plus gros exportateur au monde et représentait le 2ème fournisseur de l’UE en 2021.
