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Pétrole : en route vers les 100 dollars ?

Publié le 10/02/2023 15h45

Le baril de brut a grimpé de plus de 8% cette semaine, quittant le plancher des 80 dollars pour se diriger rapidement vers le plafond des 90. Où s’arrêtera-t-il ? Quelles sont les perspectives qui nous attendent ? Un responsable iranien de l’OPEP estime que le prix du pétrole pourrait dépasser les 100 dollars au cours du second semestre 2023, voire peut-être avant. Les raisons principales : un retour de la demande chinoise sur le marché et une offre qui reste limitée.

Une approche prudente

En marge d’un forum sur l’énergie en Inde, ce représentant de l’Iran revenait sur la décision de l’OPEP+ en octobre de diminuer sa production de 2 millions de barils par jour entre novembre 2022 et décembre 2023. Celui-ci estime que c’était une mesure nécessaire car l’organisation n’était à ce moment-là pas très optimiste concernant la demande mondiale.

Face à l’instabilité ambiante, le Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’OPEP+ qui a pour mission de donner des recommandations stratégiques, a préconisé la semaine dernière de poursuivre dans la même voie. Dans la pratique, la production réelle du groupe semble même en-deçà de ses objectifs à cause de divers soucis techniques et politiques.

Le facteur chinois

L’inconnue la plus importante du moment pouvant influencer l’équilibre entre l’offre et la demande se trouve en Chine. La réouverture de ses frontières et le retour des déplacements va tôt ou tard remettre son économie sur les rails et par conséquent son appétit pour l’or noir. Le marché s’en retrouvera d’autant plus en tension.

Ce scénario pourrait arriver plus vite qu’on ne le pense. C’est en tout cas le signal envoyé par un poids lourd de l’OPEP : l’Arabie Saoudite. En tant que 1^er exportateur au monde, le pays vient d’annoncer, pour la 1^ère fois en 6 mois, une hausse de ses tarifs à destination de ses clients asiatiques. Par ce biais, les saoudiens affichent leur confiance dans un redémarrage prochain de l’économie chinoise et donc un déséquilibre encore plus marqué entre l’offre et la demande qui entrainera une hausse des cours.