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Nouveau record pour les émissions de gaz à effet de serre

Publié le 04/03/2024 14h57

Le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a mis en avant un triste record : celui des émissions mondiales de CO² liées à l’énergie. Celles-ci ont en effet été en hausse d’un peu plus de 1% en 2023 par rapport à 2022 malgré les efforts et la prise de conscience autour du réchauffement climatique et des énergies renouvelables. Les causes de cette progression se trouvent dans les sécheresses historiques qui ont perturbé la production hydroélectrique mais aussi dans le redémarrage de la croissance chinoise.

« Moins pire que prévu »

Les émissions causées par l’utilisation de l’énergie équivalent à environ 90% du gaz carbonique émis par l’Homme. En 2023, elles sont en hausse de 410 millions de tonnes pour un total de 37,4 milliards. Cependant, cette progression est moindre qu’en 2022 où elle s’élevait à 490 millions.

Plusieurs facteurs majeurs peuvent expliquer cette croissance, notamment la chute drastique de la production hydroélectrique du fait des importantes sécheresses un peu partout sur la planète. Pour compenser, certains pays comme la Chine, le Canada ou encore le Mexique ont du utiliser d’autres énergies bien plus polluantes pour l’environnement comme le fioul ou le charbon.

La Chine, plus particulièrement, a participé au bilan mondial à hauteur de 565 millions de tonnes de CO² en raison du redémarrage de sa gourmande économie suite à la crise Covid. A l’inverse, les pays développés ont constaté une chute record de leurs émissions malgré une hausse de leur PIB sur la même période. L’utilisation du charbon fût enregistré au plus bas depuis début 1900.

Les renouvelables en soutien

Ces chiffres ne sont clairement pas bons quand on sait que les émissions de gaz à effet de serre doivent chuter de plus de 40% d’ici 2030 par rapport à 2019 afin de respecter l’accord de Paris sur le climat et ne pas dépasser une hausse globale de température de 1,5°C. Toutefois, le directeur de l’AIE a tenu à souligner l’apport important des énergies propres, en ajoutant que "la transition se poursuit rapidement et freine les émissions - même avec une demande énergétique mondiale augmentant plus rapidement en 2023 qu'en 2022".

Les émission de CO² ont augmenté de presque 900 millions depuis 2019 mais le rapport indiqué que cela aurait dû être bien pire, de l’ordre de 3 fois supérieur sans l’utilisation d’énergies et de technologies comme le solaire, l’éolien, le nucléaire, les pompes à chaleur ou encore les voitures électriques. Ce déploiement reste cependant trop concentré dans les économies avancées et beaucoup d’efforts demeurent à faire pour mettre les pays émergents et en développement en position d’investir eux-aussi.