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Les Etats-Unis font machine arrière sur le remplissage de leurs réserves

Publié le 27/03/2023 15h01

Après avoir lancé un appel d’offre en décembre pour acheter du brut afin de reconstituer leurs réserves au plus bas, les Etats-Unis font finalement machine arrière. La ministre de l’Energie, Jennifer Granholm, vient de déclarer que cette perspective n’aurait pas lieu avant au moins l’année prochaine. Les cours ont accusé le coup vendredi dernier après cette annonce. Quelles en sont les raisons ?

Un plus bas depuis 1983

Afin de palier au déséquilibre entre l’offre et la demande durant la période Covid, le gouvernement américain a sorti près de 250 millions de barils des réserves stratégiques du pays entre septembre 2021 et janvier 2023. Cela représente environ 40% du total de leurs capacités, les affaiblissant à un niveau plus rencontré depuis le mois de décembre 1983.

En fin d’année dernière, le président Joe Biden  a officiellement mis un terme à ce programme de ponctions dans les réserves et a immédiatement lancé un appel d’offres pour commencer à les reconstituer peu à peu. Ce premier contrat portait uniquement sur 3 millions de barils pour commencer. Cependant, celui-ci n’a jamais vu le jour et on apprend aujourd’hui qu’il a été annulé.

Entre travaux et obligations légales

Jeudi dernier, la ministre américaine de l’Energie auditionnait devant la commission du Budget de la Chambre des représentants. Elle y avouait qu’il serait difficile de tirer parti des bas prix actuels du pétrole en 2023 et ce pour plusieurs raisons. La première est un obstacle technique lié à des travaux de maintenance sur 2 des 4 sites de stockage au Texas et en Louisiane.

La seconde raison réside dans une loi votée au Congrès en 2015 obligeant le gouvernement à vendre 26 millions de barils de ses réserves entre avril et juin. Dès lors, il semble compliqué de faire les deux en parallèle. Le président Biden s’était pourtant engagé à acquérir de l’or noir dès que son prix passerait sous la barre des 72 dollars, comme c’est le cas aujourd’hui pour le WTI américain. La reconstitution des stocks est donc toujours au programme mais pas avant 2024 et pour plusieurs années ensuite.