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Le plafonnement du prix du pétrole russe fait polémique au sein de l'UE

Publié le 25/11/2022 16h09

A moins de deux semaines de la date officielle de l’embargo contre le pétrole russe, les pays du G7, l’UE et l’Australie semblent incapables de se mettre d’accord sur le plafond à appliquer. Actuellement, diverses sources parlent d’une fourchette comprise entre 65 et 70 dollars. Seulement, si c’était le cas, cela ne changerait pas grand-chose puisque la variété Oural russe se vend déjà aux alentours de ces prix-là. Le débat continue.

Un coup d’épée dans l’eau ?

Rappelons-le, l’objectif principal du plafonnement des prix du brut russe est d’empêcher le Kremlin de financer la guerre en Ukraine en réduisant ses revenus issus du pétrole. Il ne faut pas cependant couper totalement le robinet et donc lui permettre de continuer à en écouler mais à un prix moindre. Pour le moment, aucune décision n’a pu être prise sur la hauteur du plafond en question alors que l’embargo est fixé au 5 décembre.

Selon de premières informations, la barre pourrait être placée entre 65 et 70 dollars le baril. Si ça s’avérait être le cas alors cette mesure n’empêcherait pas la Russie de vendre son brut puisque c’est peu ou prou son prix actuel. L’Inde, par exemple, bénéficie déjà d’une ristourne de 25 à 35 dollars par rapport au Brent (soit encore moins). La semaine dernière, l’Oural était inférieur de 23 dollars à la référence internationale.

Une entente difficile dans l’UE

Les représentants des 27 membres de l’UE se sont réunis mercredi pour avancer sur cette question du plafond. Malheureusement, ils n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente et semblaient même plutôt divisés face à la fourchette 65-70 dollars. Certains la trouvant trop élevée tandis que d’autres la voient trop basse. Les discussions continuent aujourd’hui mais les divergences sont importantes.

Typiquement, les pays voisins de la Russie comme la Pologne, la Lituanie ou encore l’Estonie estiment que ce plafond est trop élevé et qu’il n’empêchera pas la Russie de continuer à vendre et profiter de son pétrole. A l’inverse, les pays du sud comme la Grèce, Malte et Chypre qui disposent d’un solide secteur maritime le trouvent trop bas et réclament une compensation pour la perte de commerce pour leurs navires.