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Le marché du pétrole se rééquilibre malgré le laxisme de l'OPEP

Publié le 11/08/2017 15h13

Ce Vendredi, l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) annonce une mise à jour de ses prévisions concernant la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2017. Après un très bon 2^ème trimestre, celle-ci revoit donc à la hausse la demande à 97.6 millions de barils par jour soit +0.1 par rapport à son estimation précédente le mois dernier. Le marché du pétrole est donc sur la voie du rééquilibrage grâce à la progression plus rapide que prévu de la demande mondiale cette année.

Cependant, l’agence n’a pas manqué de pointer du doigt les manquements de certains pays de l’OPEP à respecter les accords de limitation de la production. Ils devraient, au contraire, être encouragés par ces chiffres à poursuivre leurs efforts afin de permettre au prix du baril de remonter durablement au-dessus des 50 dollars suite à sa terrible chute il y a maintenant 3 ans.

Une baisse d’engagement de l’OPEP

Après une note optimiste pour le marché pétrolier, l’AIE n’a pas eu peur de rappeler à l’ordre quelques mauvais élèves au sein du cartel de l’OPEP. Les cours du baril étant en grande partie entre les mains des investisseurs, elle se permet de rappeler qu’il y aurait davantage de confiance dans la pérennité du rééquilibrage du marché si certains pays producteurs respectaient leurs promesses de limitation de production signées il y a seulement quelques mois de ça.

Parfaitement consciente de ce problème, l’OPEP a d’ailleurs organisé une réunion technique sur ce sujet à Abou Dhabi en début de semaine. Rien de très particulier n’en est cependant ressorti si ce n’est de nouvelles promesses de la part de tous ses membres de respecter les réductions et de participer activement au rééquilibrage de l’offre.

Selon l’AIE, le taux de respect des engagements est tombé à 75% au mois de Juillet après 77% en Juin pour les pays membres de l’OPEP et seulement 67% pour les partenaires extérieurs comme la Russie.

Les principaux mis en cause sont la Libye et le Nigéria qui ont été exemptés de restriction suite à des problèmes géopolitiques et qui continuent d’ouvrir toujours plus les vannes. D’autres gros producteurs n’ont pas bien respecté non plus cet accord comme l’Algérie, l’Irak ou encore les Emirats Arabes Unis.