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Actualités du fioul
L'embargo et le plafonnement du prix du brut russe commence aujourd'hui
Publié le 05/12/2022 14h57
Vendredi dernier, à seulement 3 jours de l’échéance, les membres de l’UE ainsi que ceux du G7 et l’Australie se sont finalement accordés sur le montant du plafond à appliquer au prix du pétrole russe. Celui-ci a été jugé insuffisant et empreint de faiblesse par le président ukrainien Zelensky alors que la Russie, quant à elle, refuse de l’accepter et ne vendra plus rien aux pays y souscrivant.
« C’est une position faible »
Tels ont été les mots de Volodymyr Zelensky suite à l’annonce du plafonnement du brut russe à 60 dollars le baril par l’UE, le G7 et l’Australie la veille. En pratique, cela veut dire que seul le pétrole vendu par Moscou à un prix égal ou inférieur à 60 dollars pourra continuer à être livré. Au-dessus, les entreprises ne pourront plus ni transporter les cargaisons, ni les assurer.
Kiev avait démarré la journée samedi en saluant le mécanisme permettant d’aller vers une « destruction » de l’économie russe. Le chef de cabinet du président avait néanmoins ajouté qu’il aurait fallu l’abaisser jusqu’à 30 dollars pour accélérer le processus. Dans la soirée cependant, le président ukrainien fût bien plus virulent envers les occidentaux en qualifiant leur décision de « faible ».
Il déclara : « Ce n'est pas une décision sérieuse de fixer une telle limite pour les prix russes, ce qui est tout à fait confortable pour le budget de l'État terroriste. La Russie a déjà causé des pertes colossales à tous les pays du monde en déstabilisant délibérément le marché de l'énergie. Et le monde ne peut pas oser faire un véritable désarmement énergétique. »
« Nous n’accepterons pas »
De son côté, la Russie a réaffirmé ce qu’elle clame depuis des mois, à savoir qu’elle n’accepte pas ce plafonnement et refusera de vendre à tous pays cautionnant ce plafonnement. Le porte-parole du Kremlin a déclaré à la presse que la Russie s’était déjà préparée en amont à un tel plafond pour notamment rediriger ses flux de pétrole vers d’autres acheteurs comme la Chine et l’Inde.
