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Actualités du fioul
L'OPEP+ maintient sa surproduction cet été
Publié le 02/06/2025 11h53
Mercredi dernier, les pays membres producteurs de l’OPEP+ ont confirmé leur agenda de hausse de production pour le mois prochain malgré un cours du brut relativement bas. Lors de cette réunion, ils avaient précisé laisser le soin à leurs 8 partenaires les plus audacieux de se mettre d’accord sur leurs propres « coupes volontaires supplémentaires » débutées au mois de mai. Ce week-end, ces derniers ont annoncé leur décision de poursuivre sur les mêmes bases en juillet.
Pas de surprise !
Malgré un prix du baril oscillant entre 60 et 65 dollars, l’OPEP a choisi de maintenir ses quotas de production actuels jusqu’au 31 décembre 2026, selon son dernier communiqué. Les réductions collectives de 2 millions de barils par jour, auxquelles s’ajoutent 1,65 million de barils de coupes volontaires par certains pays membres, restent en vigueur. Toutefois, un changement de cap est intervenu récemment : l’Arabie saoudite, la Russie et 6 autres membres ont annoncé une nouvelle hausse de leur production pour juillet, avec un apport supplémentaire de 411 000 barils par jour, soit un volume trois fois supérieur à celui initialement prévu.
Ce groupe de 8 pays - dont l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman - avait jusqu’ici consenti à des baisses volontaires totalisant 2,2 millions de barils quotidiens pour soutenir les prix. Alors qu’ils avaient entamé une réintroduction progressive en début d’année, ils ont décidé au printemps d’accélérer la cadence, ce qui a entraîné une forte baisse des cours du pétrole, tombés à leur niveau le plus bas depuis 4 ans.
Les raisons officielles et officieuses
Les 8 membres de l’OPEP+ à l’origine des coupes volontaires expliquent leur décision d’accélérer la réintroduction de barils par la solidité des fondamentaux : les stocks mondiaux d’or noir restent bas et la demande augmente structurellement durant l’été. Officiellement, ces conditions justifient une hausse de 411 000 barils par jour entre mai et août pour répondre aux besoins saisonniers.
Les marchés restent toutefois dubitatifs vu les inquiétudes au sujet de la consommation liées à la guerre commerciale. Selon certains analystes, Riyad profiterait plutôt de cette ouverture des vannes pour sanctionner les membres qui dépassent régulièrement leurs quotas en abaissant les prix et donc leurs revenus. Le Kazakhstan, principal contrevenant, pompe encore environ 350 000 barils par jour au-dessus de son objectif, illustrant la fracture interne que l’Arabie saoudite chercherait à corriger.
