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Actualités du fioul
L'OPEP+ a surpris le marché ce week-end
Publié le 07/07/2025 11h01
Alors que les observateurs s’attendaient à une nouvelle hausse de 411 000 barils par jour de la part des membres de l’OPEP+ pour le mois d’août, ces derniers ont surpris lors de leur dernière réunion qui s’est déroulée ce week-end. En effet, l’Arabie Saoudite, la Russie et 6 autres partenaires ont pris la décision d’accélérer la remise sur le marché de leur coupe exceptionnelle de 2,2 millions de barils par jour mise en place fin 2022.
Stratégie : reprendre du terrain
L’OPEP a annoncé qu’en août, les 8 pays membres engagés dans les ajustements de production augmenteront leur offre de 548 000 barils par jour par rapport à juillet, dépassant largement les prévisions initiales des analystes qui tablaient sur 411 000 barils. Cette décision, justifiée par la faiblesse actuelle des stocks mondiaux, confirme l’orientation du groupe vers une stratégie de conquête de parts de marché.
Cette nouvelle augmentation s’inscrit dans la continuité des hausses de quotas déjà appliquées en mai, juin et juillet, marquant un tournant stratégique majeur pour le cartel. Alors que l’OPEP procédait depuis fin 2022 à des coupes successives pour contrer la baisse des cours, elle commence désormais à réinjecter sur le marché les volumes précédemment retirés. C’est le cas notamment des 2,2 millions de barils par jour réduits par des pays clés comme l’Arabie saoudite, la Russie ou les Émirats arabes unis.
Faire respecter les quotas
Ces derniers mois, l’OPEP+ semble avoir abandonné son objectif de maintenir les cours du pétrole autour de 80 dollars, alors que le prix du baril oscille désormais entre 65 et 70 dollars, contre environ 75 dollars en début d’année. Pour justifier cette évolution stratégique, le cartel met en avant la stabilité de l’économie mondiale et des fondamentaux du marché, illustrée par un faible niveau des stocks de brut.
Cependant, cette décision cache aussi des tensions internes. Certains membres comme le Kazakhstan et l’Irak ne respectent pas leurs quotas de production, ce qui pousse l’Arabie saoudite à ouvrir les vannes afin de pénaliser indirectement ces contrevenants en réduisant leurs marges. Cette stratégie vise à rétablir la discipline au sein du groupe, même si en pratique, la hausse des quotas ne s’est traduite qu’en partie : en mai, la production réelle du cartel n’a augmenté que de 200 000 barils, bien en dessous des 411 000 annoncés.
