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AIE : la demande mondiale de brut ralentit

Publié le 15/04/2024 14h38

L’Agence Internationale de l’Énergie vient de publier son dernier rapport mensuel. A cette occasion, elle revient sur le ralentissement de la croissance mondiale de pétrole pour 2024 et qui devrait s’amplifier l’an prochain. Ses estimations se basent sur l’essor du parc automobile électrique ainsi que la fin du rebond d’activité post-Covid. En conséquence, l’appétit du monde pour l’or noir continue de progresser mais à un rythme moins important. A tel point que l’agence croit toujours que le pic historique de consommation aura lieu durant cette décennie.

Voitures électriques et Covid

Dans son rapport, l’AIE indique que : « la croissance de la demande mondiale de pétrole est actuellement en plein ralentissement et devrait tomber à 1,2 million de barils par jour cette année et à 1,1 million de barils par jour en 2025 ». Selon elle, le regain suite à la période de confinement est maintenant terminé et la démocratisation des voitures électriques se poursuit chaque jour. Ces raisons expliquent la trajectoire actuelle de la demande.

Dans cette optique, l’agence basée à Paris continue de miser sur un pic de consommation pour ces prochaines années comme lors de ses précédents rapports. Pour ce 1^er trimestre, elle rappelle que la demande a augmenté de 1,6 million de barils par jour alors que cette croissance était encore de 3 millions de barils par jour au milieu de l’année dernière.

Transport aérien

Concernant l’activité aérienne, l’AIE note une baisse de la demande en carburant malgré une activité plus ou moins similaire. Celle-ci aurait diminué de plus de 6% au second semestre 2023 par rapport à la même période en 2019. Elle souligne que cette tendance devrait s’installer grâce à la mise sur le marché de nouveaux avions moins énergivores.

Le rapport conclut en estimant la demande mondiale de brut pour 2024 à un record de 103,2 millions de barils par jour. L’offre, quant à elle, devrait augmenter de 770 000 barils par jour pour un total de 102,9 millions de barils par jour. La production hors OPEP+ se développera de 1,6 mbj tandis qu’au sein du cartel, celle-ci pourrait refluer de 820 000 bpj si les membres respectent leurs engagements.