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Actualités du fioul
Est-ce que le fioul s'évapore ?
Si vous vous trouvez sur cette page, c’est peut-être que vous avez constaté un écart plus ou moins important de volume de fioul dans votre cuve à fioul. Vous vous demandez donc si c’est à cause d’une fuite de cuve ou si le fioul peut s’évaporer ? Tout d’abord, sachez que oui, le fioul étant un carburant il s’évapore (à un rythme infime à température ambiante).
En revanche, si vous faîtes face à un changement brusque et inexpliqué de votre niveau de fioul, alors cela vient probablement d’ailleurs comme par exemple la température ambiante lors de votre dernière livraison. En effet, le fioul se dilate en fonction de la température. Si vous vous êtes fait livrer en été quand il faisait chaud, le fioul se contractera en refroidissant en hiver d’où une baisse parfois importante de plusieurs dizaines à plus d’une centaine de litres.
L’évaporation du fioul et la technologie
Revenons au phénomène d’évaporation que connait le fioul car il ne s’agit pas forcément d’une fatalité. Les progrès techniques de ces dernières années ont su tirer parti de cette évaporation et du phénomène de « flamme froide » pour développer de nouvelles technologies de chaudières qui consomment bien moins pour une même efficacité.
La « flamme froide » n’est pas un phénomène nouveau cependant puisqu’il a été découvert la première fois en 1805 par Humphry Davy. On dit qu’elle est froide car d’une part là où une flamme « classique » chauffe à plus de 1000°C, celle-ci ne dépassera jamais les 500°C. Et surtout car contrairement à une flamme « normale » qui transmet la chaleur via des particules de suies minuscules, la flamme froide n’en possède pas et donc ne brûle pas quand on passe la main dessus, on ressent tout au plus une sensation de chaleur.
L’intérêt de la flamme froide est sa grande stabilité à basse température. Une chaudière classique aura du mal à réguler la combustion pour ajuster sa puissance et donc perd en efficacité pure. Désormais, le fioul n’est plus pulvérisé dans la chaudière mais évaporé dans une chambre préchauffée à 250°C avant d’être brûlé au contact de l’air. Cette stabilité constante s’apparente au fonctionnement d’une chaudière au gaz et permet une efficacité maximale du brûleur quelle que soit la puissance nécessaire.
Ce système est par ailleurs plus propre pour l’environnement car en supprimant les variations de températures au sein de la chaudière, on supprime également une bonne partie des émissions de gaz nocifs. On estime que les émissions d’oxyde d’azote sont divisées par deux.
Au final, oui le fioul s’évapore mais pas au point de vous en inquiéter en vérifiant régulièrement votre cuve. On s’en sert plutôt à notre avantage en le couplant au phénomène de flamme froide dans les chaudières à condensation pour réaliser des économies d’énergie non négligeables.
