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Russie : revenus record en 15 mois malgré les sanctions

Publié le 13/10/2023 15h08

Jeudi, l’Agence Internationale de l’Energie a révélé que malgré les fortes sanctions occidentales à son encontre, la Russie venait d’inscrire pour le mois de septembre un record de revenus pour ses exportations de pétrole. D’après l’agence, ils seraient au plus haut depuis le mois de juillet 2022. On peut donc légitimement se poser des questions sur l’efficacité du plafonnement des prix mis en place par l’UE et le G7 il y a maintenant 10 mois.

Des mesures inefficaces ?

Les revenus dégagés par la Russie le mois dernier ont augmenté de presque 2 milliards de dollars pour un total de 19 milliards. Ses exportations de produits pétroliers ont augmenté de 460 000 barils par jour pour atteindre 7.6 millions. Les recettes se sont retrouvées en hausse de 24% par rapport à août bien qu’en légère baisse de 7% par rapport à septembre 2022.

Pour rappel, l’UE, le G7 et l’Australie ont pris la décision d’imposer un plafonnement des prix du brut russe qui contraint ses acheteurs à ne pas l’acheter à plus de 60 dollars le baril. L’objectif est de porter atteinte aux capacités financières de la Russie et l’empêcher de financer le conflit avec l’Ukraine tout en maintenant une certaine incitation économique pour continuer à vendre et ne pas couper totalement l’approvisionnement.

Malgré ces mesures prises, la Russie est tout de même parvenue à écouler ses stocks et même parfois au-dessus de ce fameux plafond. L’un de ses meilleurs clients, qui s’est révélé depuis le début des sanctions, se trouve être l’Inde qui n’y adhère pas et qui peut donc acheter au prix qu’elle souhaite. En septembre, le prix moyen à l’exportation du brut russe a progressé de 8 dollars le baril pour atteindre 81.80 dollars, soit bien au-dessus des 60 dollars.

Restrictions volontaires

Au cours de l’été, la Russie a annoncé réduire ses exportations de 300 000 barils par jour de septembre à la fin d’année afin de rééquilibrer les cours du brut. Depuis le mois de mai, 9 pays de l’OPEP+ tels que l’Arabie Saoudite, l’Irak ou encore les Emirats Arabes Unis ont eux aussi décidé de restreindre leur production jusqu’en 2024 pour un total d’1.6 million de barils par jour.

D’après des estimations de l’AIE, les exportations russes n’auraient baissé que de 100 000 barils par jour pour le moment par rapport à sa moyenne de mai-juin. De son côté, l’OPEP indique qu’elles diminueront de 500 000 barils pour rejoindre 10.5 mbj.