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Retour imminent du brut irakien sur le marché

Publié le 05/05/2023 14h25

Depuis plus d’un mois maintenant, les exportations de brut depuis la région autonome irakienne du Kurdistan à destination de la Turquie sont à l’arrêt suite à une décision de justice. Lors d’une conférence ce mercredi, le ministre du Pétrole irakien s’est montré optimiste pour une résolution du blocage d’ici 1 à 2 semaines maximum permettant aux quelques 450 000 barils par jour de reprendre leur acheminement habituel.

Le tribunal arbitral a fini par trancher

En 2014, l’Irak avait saisi la justice contre la Turquie qui importait du brut depuis la région autonome kurde sans autorisation du gouvernement fédéral à Bagdad. La Chambre de commerce internationale de Paris vient tout juste de rendre son verdict dans cette affaire en donnant raison aux autorités officielles et en condamnant les turques à payer des compensations. 

Le mois dernier, Bagdad et les autorités locales du Kurdistan ont conclu un accord temporaire effaçant certains points de désaccord et établissant un système d’exportation supervisé par le gouvernement fédéral. Lors du sommet « Iraq Forum », le ministre irakien a évoqué des tests restants à mener sur les oléoducs côté turc pour éviter de nouvelles fuites suite au séisme meurtrier de février. Suite à quoi, un accord définitif qui rétablira les flux d’or noir devrait être trouvé.

Les nouvelles conditions

Le nouvel accord entre les deux parties prévoit que les ventes de brut du Kurdistan devront obligatoirement se faire via l’Entreprise pétrolière d’Etat Irakienne (Somo) et non plus en autonomie. Les revenus générés par ces ventes arriveront désormais sur un compte géré par les autorités kurdes mais supervisé par Bagdad. L’or noir est vital pour le pays qui est classé 2^ème de l’OPEP en termes d’exportations avec une moyenne de 3.3 millions de barils par jour pour 90% de ses revenus.