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OPEP : Hausse de la demande jusqu'en 2045

Publié le 09/10/2023 14h35

L’OPEP vient de rendre son rapport 2023 de 298 pages sur les perspectives de la demande mondiale en brut. Ses conclusions, aux antipodes des recommandations en matière d’environnement, ont quelque peu surprises. Selon l’organisation des pays exportateurs de pétrole, il n’y aura pas de répit avant plusieurs décennies. Elle voit la demande continuer à progresser jusqu’en 2045. Voyons ensemble les détails de ces prévisions dans cet article.

Une nette augmentation par rapport à 2022

D’après les calculs de son scénario de référence, la demande mondiale pourrait atteindre 116 millions de barils par jour en 2045. Cela représenterait une hausse de 16.5% par rapport à 2022 et 6 mbj supplémentaires par rapport à son estimation de l’an dernier. D’autres scénarios prévoient davantage encore. Le secrétaire général de l’OPEP a ajouté que « ce qui est clair, c’est que le monde continuera à avoir besoin de davantage d’énergie dans les décennies à venir ».

Sans grande surprise par contre, l’essentiel de cette hausse viendrait des pays non membres de l’OCDE comme l’Inde par exemple. Au contraire, elle diminuera peu à peu à partir de 2025 dans les pays de la zone OCDE. Pour subvenir à ces besoins, le rapport préconise 14 000 milliards de dollars d’investissement d’ici 2045 (soit 610 par an). Le directeur actuel de l’OPEP met en avant que « les appels à arrêter les investissements dans de nouveaux projets sont malavisés et pourraient conduire au chaos énergétique et économique ».

Une transition raisonnée

L’AIE, une branche de l’OCDE, avait mis les pieds dans le plat en 2021 en demandant d’abandonner tout nouveau projet pétrolier et gazier afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour elle, la demande commencera à diminuer durant les prochaines années. L’OPEP, de son côté, affirme défendre une approche plus réaliste. Tout comme le président de la prochaine COP28 qui rappelle qu’on ne peut pas décider de simplement débrancher le système énergétique actuel.

Sur la question des énergies renouvelables, l’OPEP constate que les objectifs ambitieux des pays développés exprimés lors de ces réunions sont de plus en plus en contradiction avec la réalité du terrain, pointant des investissements considérablement à la traîne. L’organisation met toutefois l’accent sur les technologies de captage du carbone qui doivent faire partie de la solution.