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Le Brésil rejoint l'OPEP+
Publié le 04/12/2023 13h46
C’est ce week-end, lors d’une table ronde de la COP28, que le président brésilien Lula a annoncé que son pays rejoignait officiellement l’OPEP+ en janvier 2024. Ce n’est cependant pas une grande surprise puisque le groupe l’avait déjà mentionné lors de sa réunion jeudi. Le pays sud-américain souhaite toutefois se positionner différemment pour convaincre les autres membres de mieux préparer la transition énergétique en se passant des combustibles fossiles.
OPEP/OPEP+, une différence importante
Lors de sa déclaration à la conférence de l’ONU, Luiz Inacio Lula da Silva a indiqué que tout le monde était effrayé à l’idée que le Brésil rejoigne l’OPEP mais celui-ci rejoindra bien l’OPEP+. Cela veut dire qu’il aura le statut de partenaire, à l’instar de la Russie par exemple, et non pas de membre du noyau central à part entière. Le président explique cette différence de la manière suivante :
« C’est comme quand je suis invité à participer au G7. J’y vais et j’écoute. Je ne parle qu’après qu’ils aient pris une décision. Je ne décide de rien ».
Le Brésil compte donc plutôt occuper une position d’observateur, à priori non soumis aux quotas de production décidés par l’alliance bien que cela reste à confirmer. Néanmoins, Lula a pour objectif de participer aux débats sur la transition énergétique comme il le rappelle :
« C’est important de prendre part à l’OPEP+, car il faut convaincre les principaux pays producteurs de pétrole qu’ils doivent se préparer à la fin des combustibles fossiles ».
Le Brésil, véritable sauveur ?
Le message était clair, le président brésilien a voulu se présenté à la COP28 comme le champion de la lutte contre le réchauffement climatique. A son actif, il a effectivement œuvré à réduire la déforestation en Amazonie depuis sa réélection. Malgré tout, il essuie également un certain nombre de critiques par rapport notamment à un projet d’exploration pétrolière au niveau de l’embouchure de l’Amazone.
Qui plus est, son pays est le plus important producteur de pétrole en Amérique du sud. Il dispose d’énormes réserves de brut dans des gisements offshore et a réalisé au mois de septembre une production record de 3,7 millions de barils par jour, soit une hausse de 17% en un an. La question est donc de savoir s’il a la légitimité de se poser en donneur de leçons et s’il va se les appliquer à lui-même.
