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Actualités du fioul
Le Brésil refuse un projet pétrolier à sa compagnie nationale
Publié le 22/05/2023 13h50
La semaine dernière, l’agence environnementale brésilienne (l’Ibama) s’est opposée à un projet pétrolier déposé par la compagnie d’Etat Petrobras. Le permis d’exploitation couvrait une zone particulièrement sensible à l’embouchure de l’Amazone, dans l’océan Atlantique. Cette décision marque un réel changement de cap en matière de préservation de l’environnement par les pouvoirs publics brésiliens.
Danger pour la biodiversité et les populations locales
Le président de l’Ibama a stipulé dans son rapport de refus que le projet porté par le groupe pétrolier d’Etat présentait des incohérences préoccupantes concernant la sécurité de l’opération. Il a par ailleurs ajouté que la région ciblée était d’une grande vulnérabilité socio-environnementale. Celle-ci se situe à environ 180 kms de la côte d’Oiapoque, dans l’Etat d’Amapa, proche de la Guyane française.
Pour l’agence de l’environnement, la perte probable de la biodiversité touchée en cas d’accidents liés à des déversements de pétrole est trop importante. Le département technique de l’agence a précédemment pointé des défaillances en ce qui concerne l’évaluation des conséquences du projet pour la faune et les populations locales de la part de Petrobras.
Un « report de la fin du monde »
Cette décision a évidemment été félicitée par diverses associations de défense de l’environnement comme par exemple l’ONG brésilienne Observatoire du climat qui a déclaré que celle-ci retardait la fin du monde. Cependant, ce n’est pas une première puisque l’Ibama avait déjà refusé un projet similaire à Total en 2018 dans cette même région.
La question environnementale était passée au second plan sous le mandat de l’ex-président Jair Bolsonaro. Depuis l’arrivée au pouvoir de Lula, les organismes de protection et les régulations sont davantage mis en avant. Le nouveau chef d’Etat a fait la promesse d’inverser la tendance et particulièrement d’éradiquer la déforestation en Amazonie d’ici 2030.
