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96% des compagnies pétrolières continuent d'investir

Publié le 20/11/2023 15h06

Un gigantesque projet, lancé par une ONG allemande, a analysé les plans d’investissement de plus de 1500 entreprises dans le secteur du pétrole et du gaz. Dans son rapport, elle indique que 96% des 700 compagnies qui en produisent continuent d’explorer et de développer de nouvelles sources d’hydrocarbures. Plus tôt dans l’année, l’Agence Internationale de l’Énergie avait insisté sur le fait que ces initiatives n’étaient plus nécessaires et qu’elles entraient en complète contradiction avec les accords de Paris sur le climat.

Le pétrole n’a pas dit son dernier mot

Urgewald, l’ONG a l’origine de ce vaste recensement, s’est entourée de 50 autres ONG pour décortiquer précisément 1623 compagnies qui représentent environ 95% de la production mondiale de pétrole et de gaz. Parmi elles, on retrouve également des constructeurs d’infrastructures ou encore des opérateurs de centrales au gaz.

D’après ce rapport, leurs dépenses d’investissement pour l’exploration et le développement de nouvelles réserves sont en hausse de 30% depuis 2021. Ces compagnies auraient déjà dépensé 170 milliards de dollars. De son côté, l’AIE précisait encore en septembre qu’il fallait à tout prix arrêter ces nouveaux projets compte tenu du développement des énergies et des technologies propres si l’on voulait atteindre la neutralité carbone en 2050.

Des projets titanesques

Le projecteur a particulièrement été placé sur les géants chinois CNPC, CNOOC et Sinopec mais aussi le saoudien Saudi Aramco, le mexicain Pernex, l’américain Pioneer Naturel Resources ou encore l’anglo-néerlandais Shell sans oublier le français Total. En tout, ce sont 1023 entreprises qui comptent investir dans les infrastructures de transport comme la construction de nouveaux terminaux ou d’oléoducs.

Dans les 7 ans à venir, 539 d’entre elles dont Saudi Aramco, QatarEnergy et Gazprom démarreront la production de 230 milliards de barils de pétrole. Parmi elle, la plus étendu sur le globe se trouve être TotalEnergies qui est présent dans 53 pays. L’ONG dénonce que pour un tiers d’entre eux, il n’y pas encore peu de production de brut, ce qui les amènerait à en devenir dépendant dans le futur.